Interview avec Baptiste Udriot, co-fondateur de www.suisseresponsable.ch, une plateforme suisse qui promeut l’entraide au temps du coronavirus.
Monsieur Udriot, comment est née l’idée de créer la plateforme “Suisse solidaire et responsable” ?
La plateforme “Suisse solidaire et responsable” est née de l’urgence totale dans laquelle le Pays a été plongé lors des premières mesures éditées par le Conseil fédéral. Dans notre entreprise G-Visuel nous avons constaté que cette situation allait perdurer et nous avons décidé de nous rendre utiles. C’est ainsi qu’est née l’idée de cette plateforme qui permet aux gens de s’entraider dans cette situation de crise.
Les gens qui s’inscrivent à cette plateforme acceptent d’apparaître sur une carte de la Suisse avec leur nom, leur numéro de téléphone et les tâches qu’ils seraient prêts à accomplir pour aider. Cela permet à ceux qui en ont besoins de trouver très rapidement autour d’eux quelqu’un de disponible pour les aider.
La deuxième étape c’était de classer par catégorie les gens qui s’inscrivent. Les bénévoles qui ne possèdent pas de diplôme dans les soins apparaissent en rouge sur la carte et les bénévoles qui ont un diplôme dans les soins apparaissent en bleu. Ces deux listes sont ensuite renvoyées aux organisations cantonales qui gérent les bénévoles et aux services de la santé publique.
Comment faut-il faire pour s’inscrire ?
Vous pouvez aller vous inscrire directement sur la plateforme www.suisseresponsable.ch. Une application pour smartphone est aussi déjà prête pour Iphone et Android.
Pour ceux qui n’utilisent pas internet ou le smartphone, sur notre site il y a la possibilité de télécharger une feuille qui peut être imprimée et affichée à la porte d’entrée du batiment ou sur la boîte aux lettres. Cela permet d’informer nos voisins qu’on est disponibles pour les aider.
Comment assurez-vous la sécurité et la santé à la fois des bénévoles inscrits et des bénéficiaires de l’aide ?
Nous avons publié sur notre plateforme les règles d’hygiène à suivre et nous incitons les personnes qui s’entraident à les lire et les respecter. Nous avons aussi publié une carte Suisse où vous pouvez cliquer sur votre canton et vous vous retrouvez sur la page officielle de l’autorité cantonale avec toutes les informations nécessaires.
Dans l’avenir, voyez-vous déjà une façon de pérenniser cette initiative ?
Je pense qu’on est dans une crise extrêmement grave et il y aura aussi une après crise où il y aura beaucoup de gens qui auront besoin d’aide. Dans cet après-crise cette application peut être encore très utile. Nous avons mis en place une plateforme mais ce sont les gens qui font vivre la plateforme et cela est magnifique.