« Ma commune, amie des aînés » est une plateforme qui vise à rendre les communes plus conviviales pour les seniors. Développée par GERONTOLOGIE CH, cette plateforme permet aux acteurs politiques et aux professionnel-le-s d’évaluer dans quelle mesure leur commune est adaptée aux besoins des personnes âgées. Nous en avons parlé avec Simon Stocker, Chef de projet « Politique de la vieillesse » auprès de GERONTOLOGIE CH et responsable du développement de la plateforme.
Comment est née l’idée de cette plateforme ?
Déjà depuis 2012, il y avait un questionnaire sur papier. On m’a demandé de le réviser. Il a été immédiatement clair que le nouveau produit devait être numérique et librement accessible afin de rendre le questionnaire accessible au plus grand nombre de personnes et de communes possible.
Comment les acteurs politiques et les professionnel-le-s peuvent utiliser cette plateforme ?
D’une part, un questionnaire est fourni. Il peut être utilisé gratuitement en ligne ou sur papier. Les personnes âgées évaluent leur commune de cette manière. Il est préférable qu’une commune, une ville ou même une organisation réalise une telle enquête. Tous les retours d’information peuvent être évalués dans un outil Excel. GERONTOLOGIE CH soutient également les communes et les conseille sur la meilleure utilisation possible d’une enquête. D’autre part, de nombreuses connaissances et exemples sont également disponibles sur la plateforme. Cela sert à stimuler les communes avec des bonnes pratiques.
On sait que les profils et les besoins des personnes âgées sont très différents les uns des autres. Ça n’a pas dû être simple de développer un test « standardisé » qui tiens compte de cette hétérogénéité. Comment avez-vous réussi à intégrer cette hétérogénéité dans le test ?
C’était un véritable défi. Le questionnaire est basé sur le concept de « villes amies des aînés » de l’OMS. Il est donc très bien fondé. Dès 2021, un large groupe de travail l’a élaboré. Lors de la révision du questionnaire, nous avons à nouveau consulté des experts afin d’obtenir une image large et bien fondée.
Pouvez-vous nous fournir des exemples de mesures qui caractérisent une commune amie des aînés ?
Il existe différents niveaux de mesures. Des mesures structurelles telles que l’installation de bancs de parc supplémentaires. Des mesures sociales telles que la création d’un groupe de cuisine pour les personnes âgées ou d’un groupe d’entraide pour les proches aidants. Mais aussi des informations améliorées sous la forme d’un aperçu. Souvent, les questions donnent déjà une indication de la direction dans laquelle la commune doit travailler.
Vous avez lancé la plateforme en début 2021. Est-ce que les communes ont déjà montré de l’intérêt pour cet outil ?
Nous sommes satisfaits jusqu’à présent, oui. Certaines communes réalisent des enquêtes avec ce système et certains cantons se montrent intéressés à offrir la plateforme à leurs communes et à la promouvoir. Nous évaluons actuellement la plateforme afin de l’améliorer encore. Pour ça, une unité spécialisée dans la politique du vieillissement à GERONTOLOGIE CH développe un concept pour aider les communes à réaliser des enquêtes participatives. La plateforme et le projet sont en constante évolution.
Pour plus d’informations : « Ma commune, amie des aînés »